Poète, dramaturge, auteur d’essais et de romans, critique, dessinateur et peintre, Victor Hugo, ne à Besançon le 26 février 1802, est probablement le plus haut représentant de la littérature française et du romantisme universel du XIXe siècle.
Hugo figure parmi les rares talents qui ont été reconnus en vie; les deux millions de personnes qui assistèrent à ses obsèques le 22 mai 1885 en sont la meilleure démonstration.
Pendant l’été 1843, Victor Hugo ne vient pas dans le but de visiter Pasaia, mais il découvre la ville par hasard. Il effectuait alors un voyage à travers les Pyrénées, et se promenant dans la région de Saint Sébastien, à travers le Mont Ulia, il arrive jusqu’à Pasaia San Pedro. Les batelières, femmes courageuses chargées du transport entre « le vieux et le nouveau Pasages », l’amènent jusqu’ici et enchanté de tout ce qu’il contemple, il décide d’y rester quelques temps, précisément dans la maison que nous connaissons aujourd’hui comme la Maison de Victor Hugo. En bon spectateur qu’il était il profite de l’occasion pour réaliser une magnifique description des alentours, avec un mélange de réalisme, de respect, d’humanisme, d’enthousiasme, et même d’ironie. Tous les écrits et notes de son voyage, écrit à la manière d’un livre journal, se trouvent dans le livre « Voyage vers les Pyrénées » (Philippe Lebaud, 2001). L’édition basque inclut aussi des illustrations qu’il a réalisées ici même.
Plus qu’un homme d’un extraordinaire talent littéraire, Victor Hugo fut un grand défenseur des causes universelles. Sa biographie souligne la carrure de sa personnalité compromise (il a passé presque 20 ans en exil) ; son impressionnante biographie associe la caresse de la tendresse à la finesse de sa sensibilité, à un idéalisme visionnaire… Ce ne sont pas seulement de jolis mots qui nous ont régalés, il nous a montré aussi son esprit de « contemplation », son observation avec l’esprit, comme le démontrent les généreuses descriptions de cette maison et de ses hôtes :
« La maison que j´habite est à la fois une des plus solennelles qui regardent la rue, et une des plus gaies qui regardent le golfe. (…). La maison où je suis a deux étages et deux entrées. Elle est curieuse et rare entre toutes, et porte au plus haut degré le double caractère si original des maisons de Pasages. C´est le monumental rapiécé avec le rustique. C´est une cabane mêlée et soudée à un palais. (…). Mais il semble que tout cela va s´effondrer. Les murs ont des lézardes qui laissent voir le paysage; les briquets du balcon d´en haut laissent voir le balcon d´en bas ; les planchers des chambres plient sous le pied. (…). «